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Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake]

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Uriel G. Diamond

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MessageSujet: Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Icon_minitimeMar 14 Juin - 8:57

    Encore dix stations.

    Quoi de plus original, un bon lundi matin annoncé comme chargé sur les routes en direction de la capitale, de se retrouver au cœur de l'Underground en direction du centre-ville pour se rendre en cours ? Pour un étudiant comme Uriel, cela n'avait rien d'extraordinaire, bien qu'il aurait volontiers préférer être bien installé au volant de sa voiture, sur route dégagée évidemment, que dans cette masse de personnes dont il retiendrait probablement à jamais les visages. Des têtes comme vides de leur esprit, des yeux fatigués, injectés de sang, l'image de leurs rêves inachevés subsistant encore dans leurs iris endormis. Boudeurs, grognons, épuisés … La semaine s'annonçait belle ! Sauf si le café venait changer la donne … comme toujours.

    Uriel pour sa part avait l'habitude des nuits courtes et peu régénératrices bien qu'il dormait relativement bien ses derniers temps, suite à un passage de moins d'un an dans une maison de somnolence. Il était un jeune adulte banal dans cette foule, deux écouteurs branchés à son Iphone dans ses oreilles, le volume presque un minimum pour prendre soin de ses tympans fragiles, il écoutait la radio, s'informant du monde entre deux chansons – quand il n'était pas interrompu par un problème de réseau, suite au passage en profondeur du métro londonien. Contrairement à ce qu'on pouvait croire, seul un peu moins de la moitié de ce dernier était enfouis dans les profondeurs …

    A chaque arrêt, cela recommençait. Les allées et venues se succédaient selon un schéma aussi simple que complexe. Moult facteurs entraient en comptes et pourtant, le résultats était des plus clairs. Deux buts contradictoires : entrer et sortir. Deux problèmes majeurs : le monde et le temps. Dès lors, une multitude de caractères jaillissaient du néant. Les dominateurs, jouant la loi du plus fort avec leurs coudes, qui parvenaient facilement à leurs fins. Les opportunistes qui pouvaient suivre ces derniers ou se frayer un passage que d'autres ne percevaient mêmes pas. Les galants, qui préféraient laisser passer les autres pour se faire bien voir et parvenir à passer à leur tour. Et les moutons qui suivaient le mouvement, rouspétant lorsque cela bousculait, s'inquiétant lorsque cela avançait un peu trop facilement.

    Nouvelle plongée en souterrain. Et soudain, le silence, le noir et les regards d'incompréhension commencèrent à naître. Une voix grésillante s'éleva d'un enceinte encrassée. Arrêt pour cause de problème technique. Ne surtout pas ouvrir les porte. Ne pas descendre sur la voie sans y être invité par un agent compétent. Et bien évidemment, rester calme car l'entreprise se chargeait de tout. En gros, asseyez-vous bandes d'idiots et laissez-nous faire sans poser de soucis supplémentaire ! Uriel soupira. Pourvu que cela ne prenne pas trop de temps ou sinon, il risquait d'être en retard !
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Aaron Blake

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MessageSujet: Re: Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Icon_minitimeJeu 16 Juin - 19:53

    Les semaines commencent toujours de la même façon : un réveille bien difficile, un regard dans la brume et la déception de reprendre le travail. Les week-end nous semblent toujours bien trop courts comparais à la longue semaine de travail. Je regrette l'école, le temps où je ne pensais qu'aux vacances scolaires, les étés où j'avais assez de temps pour m'y ennuyer, les hivers passaient à la maison au chaud. Tout ceci était bien terminé pour moi. Les devoirs n'existaient plus dans mon monde, avant ils n'étaient que mon seul soucis et aujourd'hui je dois faire attention à mes dépenses pour être sûr de pouvoir manger jusqu'à la fin du mois. Je n'étais pas à plaindre loin de là, je n'étais pas à la rue et depuis peu je devais m'occuper de ma soeur que j'ai tout juste récupéré à l'orphelinat. Je n'étais plus seul maintenant, j'avais une famille, une famille dont je dois prendre soin. Ma soeur, Ambre est certainement la seule personne pour qui je me fais du soucis. Tout le reste du monde pourrait s'écrouler autour de moi que je ne penserais qu'à son bien être. Nous avons été séparés pendant de nombreuses années et pourtant mon côté protecteur n'avait pas disparu. Malgré notre récente cohabitation, j'avais déjà en tête tous les problèmes qu'elle pourrait avoir. Je n'étais que son grand-frère et pourtant j'avais plutôt le rôle du père. Enfin, c'est le rôle que je me donne, car elle comme moi n'avons jamais vraiment eu des parents qui prennent soin de nous.

    Je suis parti de mon... Ah non, excusez-moi. De notre petit studio avant qu'elle ne se réveille pour l'école. J'avais bien prit soin de lui expliquer comment se rendre dans sa nouvelle école avant qu'elle aille se coucher et je lui avais même fait un plan avec plusieurs indications. Je l'appellerais surement à ma pause de midi pour voir si tout va bien pour elle. Bref, en ce qui me concerne, c'était direction le métro. C'était l'un des moyens, les moindres chers et l'un des plus rapides pour circuler à Londres. J'ai donc emprunté l'un de ces nombreux métros pour me rendre à mon travail. Je ne vous ai pas dit ? Je suis serveur dans un Starbucks du centre-ville. J'exerce ce métier depuis quelques années déjà. En faites, depuis mes 18 ans, depuis que j'ai fuit ce qui devait être fuit. J'aimais mon travail, je finirais surement pas mes jours en tant que serveur, mais pour le moment cela m'aidait à payer mes factures et à m'acheter à maison. Et puis, même si nous n'avons pas le droit, je ramène parfois quelques restes chez moi. Que je les ramène chez moi ou qu'ils partent à la poubelle c'est la même chose pour l'entreprise. Bien sûr, je ne le fais pas quand le chef est présent.

    Je m'étais donc incrusté entre deux personnes qui se faufilaient dans l'un des métros pour y rentrer à mon tour. Comme chaque matin, le métro était plein. J'avais tellement l'habitude de ce voyage quotidien que je ne prenais même plus la peine de regarder le paysage qui est coupé à chaque plongée du métro dans les souterrains de notre grande ville de Londres. Je m'étais laissé me perdre dans mes pensées pendant un moment. Ma préoccupation du matin: ce que j'allais faire à manger ce soir. Je sais, c'est bien ridicule, mais vous n'avez jamais des préoccupations vous aussi ?

    La voix qui sortait dans enceinte, surement celle du conducteur, me fit sortir de mes pensées profondes. Je regardais autour de moi et je voyais plusieurs personnes qui se regardaient sans réellement comprendre ce qui se passait. D'autres étaient toujours en train de lire leur journal ou bien d'écouter leur MP3 et puis nous avons ceux qui ronchonnent dans leur coin comme quoi ce n'est vraiment pas convenable qu'un métro tombe en panne à notre époque. Que faire dans un moment tel que celui-ci ? Rien. Il n'y avait rien à faire, il fallait juste attendre que cela redémarre. Mon regard s'arrêtait un peu plus longtemps sur les voyageurs qui se trouvaient autour de moi. Il y avait une vieille dame qui devait surement aller faire ses courses, un homme d'affaire en train de lire le journal de ce matin, une maman avec sa petite fille qui rassurait sa petite fille avec un jeu de main que l'on découvre à la petite école et un jeune homme qui devait surement être un étudiant. Je faisais un petit sourire aux regards que je croisais tout en me demandant à quoi je devais ressembler à ce moment précis. Avais-je l'allure d'un étudiant ? D'un pauvre ? D'un homme ?
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MessageSujet: Re: Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Icon_minitimeJeu 16 Juin - 20:28

    Cela faisait maintenant cinq longues minutes de silence, d'ombre et d'agitation inquiète. D'ordinaire, les arrêts pour cause de problèmes techniques se résolvaient dans la minute. Dès lors que la barre des trois cent secondes était franchie, les gens adoptaient deux réactions. Le prototype de l'homme ou la femme d'affaire, pressé(s) ou attendu(e) s'impatientait, se répandant en commentaires désobligeants envers la société des transports en commun. Uriel en avait déjà observé cent cinquante-sept depuis le début de l'année scolaire. Cent cinquante-huit si on comptait la vieille hydropique qui pestait en sifflant qu'elle allait être en retard chez son proctologue. C'était un souvenir qui faisait sourire Uriel, c'est pourquoi, il avait décidé de le « conserver ». L'autre cas de figure était celui de la personne facilement angoissée, qui pouvait tenter de dissimuler sa crainte ou au contraire, l'exprimer de façon plus ou moins consciente. Sur l'ensemble des personnes coincées dans le wagon qu'il occupait, Uriel s'amusa à en déceler au moins trente.

    Il s'attarda sur une dame d'âge mur, tenant fermement son cadi en tissu bleu contre elle, les yeux fixés sur le plan de la ligne de métro. Elle portait un visage fatigué, sillonné de rides robustes, signe vraisemblable d'une vie menée dignement, faite de batailles, de défaites et de victoires, le tout dans un courage qui aujourd'hui lui valait un dos droit, malgré l'age. Elle était plutôt de ceux qui s'inquiétaient mais ne le laissait aucunement paraître. Elle se tenait fière, debout près d'Uriel, quand d'autres n'ayant même pas encore son âge se seraient assises. L'homme d'affaire avait pris place sur un siège en face d'Uriel. Au bout de trois minutes, il s'était interrompu dans sa lecture et avait levé les yeux, agacé, vers les diodes éteintes qui marquaient la progression du train sur la ligne des arrêts. Il n'avait alors cessé de se retourner en soufflant bruyamment. Uriel détourna les yeux quand l'homme qui l'observait semblait remarquer qu'il le regardait depuis un certain temps. Il se retrouva devant une jeune maman jouant avec sa fille pour l'occupé et il se remémora la station où elles étaient entrées. Puis, lassé d'entendre le bruissement de sa radio qui ne captait rien, il ôta ses écouteurs et les rangea soigneusement dans la poche arrière de son jean noir.

    Le métro, quand il se chargeait en voyageur, pouvait facilement devenir une source d'angoisse pour lui. En effet, craignant plus que jamais d'entrer en contact avec une personne et de voir le même scénario traumatisant qu'il avait vécu avec sa mère, il avait tendance à fuir toute personne s'approchant d'un peu trop près. Il s'attirait parfois des regards étonnés lorsque ces derniers croisaient ses mains recouvertes d'une paire de gants en tissu fin et noir, ce jour là poursuivis par une chemise blanche dont le dos était orné du dessin d'une paire d'ailes angélique tracés en bleu nuit. Il avait l'air typique d'un étudiant, tout ce qu'il y avait de plus banal. Un étudiant qui allait probablement être en retard.

    C'est alors que son regard se déposa presque accidentellement sur les yeux d'un homme, jeune, qui lui souriait aimablement. Il était tout près de lui, dans la foule du métro, entre deux autres personnes qui tournaient le dos à Uriel. Voilà bien longtemps qu'Uriel n'avait été regardé d'aussi près par un jeune et, il fallait le reconnaître sans arrières-pensées, bel homme. Immédiatement, son hypermnésie lui joua un tour familier. Des souvenirs revinrent à sa surface. Des souvenirs qu'il aurait presque souhaité appartenir à une autre vie. Mais le mal était fait. Et ses yeux, pendant une fraction de seconde, se remplir de larme qu'il ravala presque aussitôt, en même temps qu'il luttait contre son propre esprit pour ne penser à rien. Difficilement d'abord, puis plus naturellement ensuite, il rendit son sourire au jeune homme qui l'observait.

    Ce qui l'aida à retrouver ses esprits fut de se remémorer la station d'entrée de son observateur. En effet, pris dans le jeu d'analyser les comportements humains à l'ouverture des portes du métro, Uriel n'avait pas prêté plus d'attention qu'il n'en fallait aux visages et ainsi, il prit, tout de même, suffisamment de temps pour se calmer pour trouver la réponse à son interrogation. Fallait-il engager la conversation ? Pourquoi donc ? Cet homme ne faisait que l'observer et lui sourire, comme il semblait sourire à tout ceux que son regard croisait. Qu'avait-il à faire de lui, Uriel, un simple étudiant, tout ce qu'il y avait de plus banal … ?

    Pourtant, l'espoir fait vivre … non ?

    « Bonjour ... » dit-il, peut-être un peu trop bas.

    Comment pouvait-on faire du théâtre et être aussi timide dans la vie ? Comme ça.
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MessageSujet: Re: Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Icon_minitimeJeu 16 Juin - 21:22

    Aujourd'hui, nous vivons dans une société où seul sa petite personne ne compte. Plus personne ne regarde vraiment les autres, on n'y fait même plus attention, tout tourne autour de notre petite vie et on en oublie même que certains vivent des choses beaucoup plus difficiles que nous. Est-ce vraiment grave d'être coincé dans un métro ? Certains vous répondrons que nous, d'autres vous dirons que c'est le comble de l'ironie, qu'à notre époque ces choses-là ne doivent plus se produire. Et pourtant cela se produit. Et pourtant des choses mille fois pire se produisent dans le monde. Beaucoup d'êtres humains meurent de faim, d'autres sont au milieu d'une guerre qu'ils n'ont pas voulue et j'en passe. Alors non, ce n'est pas grave d'être coincé là, car, nous, nous savons que quelqu'un viendra nous aider contrairement à beaucoup d'autres. Beaucoup d'entre nous sont devenus égoïstes et avares en vivant dans de grandes villes. C'est peut-être mon cas, je n'en sais rien, mais je ne suis certainement pas comme cet homme d'affaires qui souffle bruyamment, car celui-ci sera sans doute en retard à son travail. Je refuse de commencer une journée en voyant le mauvais côté de chaque chose.

    C'est pour cela que je restais calme et que je ne stressais nullement. Cela me servirait à quoi ? Je ne sortirais pas de ce métro plus vite que les autres. Il est vrai que cela faisait déjà quelques minutes que nous étions coincés et que généralement on aurait déjà dû repartir. Les deux personnes à côté de moi avaient engagé la conversation avec d'autres voyageurs. Celui qui se trouvait à ma droite n'était qu'un vieux papi qui draguait une vieille femme comme s'il avait 16 ans ce qui faisait rire cette femme âgée et certaines personnes qui se trouvaient à leurs proximités. Celui sur ma gauche était plutôt costaud et il restait de marbre, droit, sans dire un mot et en regardant dans le vide. J'avais l'impression qu'il allait exploser à tout moment, peut-être pour cela que j'évitais de croiser son regard. Je regardais chaque personne que je pouvais apercevoir dans notre wagon et elles m'étaient toutes inconnues, aucune connaissances. Je voyais très peu de sourire mais beaucoup plus de mécontentement dans les regards. Les seules personnes qui semblaient bien s'amuser, c'était cette mère avec sa petite fille. Elles s'étaient improvisées un combat de pouces. Je me rappelle de ce jeu, je l'avais appris à ma soeur il y a bien longtemps. Je souriais à les voir faire. Ma mère me manque, elle me manque terriblement mais je suis plus en sécurité ici qu'avec elle. Aurais-je le courage de lui dire que j'ai retrouvé sa fille ? Aurais-je le courage de faire subi des retrouvailles à Ambre ? Je devais la protéger tant bien que mal. Je sais qu'Ambre devait avoir beaucoup de questions à poser à notre mère, des questions auxquelles je ne connais les réponses et c'est surement pour cela que l'éventualité d'une future rencontre est à bannir pour le moment.

    Je portais une veste noire de chez American Apparel avec un tee-shirt blanc en dessous. J'avais un jeans des plus basiques de couleur bleue clair et des vans fines noires et blanches. Rien de bien extravagant. J'aimais les choses assez simples, pas besoin d'avoir de grandes marques sur soi ni même des couleurs flashs pour se faire remarquer. De une, je n'aime pas me faire remarquer, de deux si je veux être remarqué et bien je fais le nécessaire pour l'être.

    Mon regard s'était posé sur un étudiant. Je ne sais pas ce qui se passa en quelques millisecondes, mais il avait semblé bizarre. Je ne saurais dire pourquoi mais c'est comme s'il quelque chose était venue bouleverser son esprit pour repartir ensuite aussitôt. Avait-il peur ? D'où mon sourire à son égard, un sourire qui se devait être rassurant. Il me sourit à son tour. Un sourire amical à la force d'apaiser les tentions, de rassurer la personne, de lui montrer qu'elle n'est pas seule et qu'en cas de besoin on est là pour l'aider. A mon grand étonnement ce jeune garçon m'adressa un bonjour. Il était rare de voir des personnes qui répondent à votre sourire.

    « Salut ! »

    Le ton de ma voix avait été plus dynamique et plus fort que celui du jeune homme. J'avais aggrandi mon sourire quand j'entendis les faibles intonations de sa voix à mon égard. Je n'avais pas honte de lui adresser la parole ni même l'appréhension qu'il ne me réponde pas. Je suis du genre sociable malgré que je garde bien mes petits secrets. Est-ce que notre conversation allait s'arrêter à une simple formule de politesse ? Non, j'allais pousser celle-ci.

    « Je m'appelle Aaron. Cela t'arrive souvent de traîner dans les couloirs du métro ? »

    Est-ce que j'essayais de faire de l'humour ? Oui, un peu mais je ne suis pas vraiment doué pour ça. Je n'ai pas l'âme d'un comique que voulez-vous. Et puis bon, je sais très bien qu'il ne traîne pas souvent dans ses grands couloirs sombres que seul le métro emprunte.
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MessageSujet: Re: Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Icon_minitimeVen 17 Juin - 8:50

    On aurait dit que le temps s'était suspendu. Piégés dans les profondeurs de la terre, emmitouflés dans une obscurité égayée par les quelques lumières du tunnel, contenus dans une foule aux émotions diverses, des hommes et des femmes attendaient. Ils espéraient simplement que le train allait reprendre sa marche, que la vie allait reprendre son cours et que tout redevienne « normal ». Pourtant, l'humanité continuait à survivre. Ainsi, un vieillard comptait fleurette à une digne femme d'âge mûr, comme s'il était revenu à ses premiers printemps de jeunesse. Il amusait la galerie, mais d'un certain côté, si près de la fin, il ne devait guère avoir d'estime pour les quolibets. C'était sa vie et il la vivrait jusqu'au bout, comme il l'entendrait. D'une certaine façon, c'était beau.

    Mais Uriel était à des années lumière pour s'attarder sur ce phénomène. Ses yeux clairs avaient rencontré leurs jumeaux de couleur, à moins d'une trentaine de centimètres d'eux. Un visage aux traits fins, jeune, appartenant à quelqu'un qu'on devinait être assez athlétique sans pour autant être un amateur de gonflette. Une veste noire, simple, recouvrant un tee-shirt blanc. Un jean banal. Un grand sourire. Et ces yeux …

    C'est drôle comme une conversation peut évoluer du tout au tout en l'espace d'un instant. Quand l'interlocuteur nous met à l'aise, d'un simple sourire, d'un juste regard, d'une franche appréciation. Ainsi, voir le jeune homme lui parler avec chaleur ragaillardit Uriel qui sentit son corps se remplir d'un semblant de confiance en lui. Il avait presque l'impression d'être sur scène pour une pièce ou dans une situation de travail type du genre de celle auxquelles il était confronté durant ses stages en entreprises ou cabinets d'avocats. Ainsi imita-t-il le jeune homme en lui rendant son sourire si aimable.

    Il eut un bref rire quant à la tentative d'humour d'Aaron. C'est d'un ton plus enjoué qu'il lui répondit.

    « Étrangement, cela m'arrive souvent quand je m'y attends le moins … et vous ? »

    Uriel s'apprêtait à recevoir une réponse quand il fut bousculé par un homme, rentré trois stations plus tôt, une forte odeur d'alcool ayant alors poursuivit son arrivée, empestant tout le wagon. L'être qui devait être âgé d'une quarantaine d'année, le dévisagea férocement bien qu'il louchait légèrement. Il grommela quelque chose que même avec toute la volonté du monde, Uriel ne saisit pas. Manifestement, il lui reprochait d'être sur son chemin en l'aspergeant d'insultes (et d'une haleine fétide !).

    « 'spèce d'balais à chiotte ! Et toi aussi là .. » Lança-t-il en désignant successivement Uriel et le jeune homme avec qui il avait échangé quelques mots.
    « Monsieur, essayez de vous calmez, voulez-vous ? » Demanda calmement Uriel, l'image de son père ivre lui harcelant l'esprit.
    « Fermes-là ! » Hurla l'homme, s'attirant tous les regard.

    La démarche quelque peu titubante, il agrippa le col d'Uriel et le plaqua contre la barre de fer servant de soutient aux quelques personnes aux alentours. Malgré la crainte qui l'avait saisit, Uriel demeura de marbre. Il soutint pendant quelques instants le regard belliqueux de l'ivrogne. Désinhibé, l'homme était sujet à son instinct le plus primaire. Ainsi, si Uriel parvenait à s'imposer en temps que mâle dominant, l'homme pouvait s'en aller sans demander son reste. L'homme pouvait aussi prendre cela pour une invitation à la bataille et Uriel finirait probablement à l'hôpital. Mais le jeune homme, fort d'une expérience passée, tenait bon.

    Ainsi, lentement, l'alcoolique le lâcha, et alla s'assoir au fond du wagon, les gens s'écartant sur son passage. Et en quelques secondes, les regards disparurent. Osant enfin bouger, Uriel réprima un frisson. Si l'homme lui avait effleurer la peau .. il l'aurait peut être tué ? Cette idée l'effraya. Mais il se reprit à temps pour ne pas laisser le souvenir douloureux de la mort de sa mère lui hanter l'esprit. Très lentement, il se retourna vers Aaron.

    « Excuses-moi … d'ailleurs, je ne me suis pas présenté : Uriel Diamond, un habitué, pas toujours volontairement, du métro » Acheva-t-il, en parlant à demi-voix, encore légèrement sous l'émotion.
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MessageSujet: Re: Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Icon_minitimeMer 22 Juin - 10:00

    La vie est pleine de surprises. On peut rencontrer une personne pour quelques secondes et celle-ci aura un gros effet sur notre vie future. Parfois les personnes les plus anodines sont celles qui nous font avancer, qui nous font progresser et qui nous montre la voie à suivre. Je ne sais pas si j'ai déjà rencontré ce genre de personne, je ne sais pas si j'en rencontrerais un jour mais ce qui est sûr c'est que je ne leur tournerais jamais le dos. Il est rare que moi, Aaron Blake, soit un insociable de la vie. J'ai facilement de la conversation, je me déclarerais pas de pipelette mais j'arrive à tenir une conversation sans soucis.

    Je venais d'adresser un « Salut » à ce jeune garçon, j'aurais pu faire comme beaucoup de monde sourire et ne pas répondre en me contournant et en me demandant : pourquoi me parle-t-il ? Mais c'est justement en agissant comme ça que l'on ne connait jamais la réponse à cette question, que l'on n'y trouve aucune réponse. Il fallait aller vers la personne pour comprendre un minimum. Il est peut-être simplement sociable et aimable, ou alors cherche-t-il un peu de réconfort en parlant avec quelqu'un pour oublier qu'il était prit au piège comme toutes les personnes de ce métro ?

    Mon attention s'était portée sur ce jeune homme et j'en avais presque oublié toutes les autres personnes de ce métro. Je savais que ma tentative d'humour était vraiment désastreuse, mais ce jeune étudiant se prit au jeu et laissa même échapper un petit rire. Il avait employé le vouvoiement, j'avais l'impression de prendre 30 ans un en seul mot. Je faisais vraiment si vieux ? J'avais vraiment l'air si âgé pour que l'on emploi le vouvoiement envers ma personne ? Cela me fit sourire, car c'était aussi un signe de respect.

    « Je suppose que si l'on s'y attendait, on ne prendrait surement pas le métro. Et si cela ne te dérange pas, tu peux me tutoyer. J'ai l'impression que tu me donnes la quarantaine. »

    Cela avait été sur un ton très amical, mais nous n'avons pas eu le temps de poursuivre sur cette lancée puisqu'un homme rouspétait dans notre wagon. Il insultait les gens de diverses noms d'oiseaux. Un homme en colère cela se voyait. Il insultait mon nouveau camarade et moi-même, mais cet étudiant prit les devant avant que je ne puisse le faire. Cela n'avait pas été du goût de cet homme et c'est pour cela que je serrais les poings, prêt à bondir sur cet ivrogne pour défendre mon nouveau camarade. Mon arme dans mon sac ne m'aurait servi à rien hors mis le faits de faire peur à la foule. Une arme à feu n'est pas un jouet, ce n'est pas une chose que l'on sort pour montrer que nous savons nous défendre. Quand l'on porte ce genre de choses, il faut savoir être sur de vivre avec la mort de quelqu'un sur la conscience car avec une arme à feu on peut très vite tuer quelqu'un. Mais quelque chose se passa entre les deux hommes, un affrontement mental. Un affrontement du regard comme deux lions de la savane. Cet étudiant avait l'air si fragile et pourtant il se révélait être plus fort que bons nombres d'entre nous le pensées.

    L'ivrogne lâche le jeune homme avant de partir sans rien dire aux autres passagers qui se trouvaient sur sa route pour finir sa marche au fond du wagon. Plusieurs regards regardaient cet homme malheureux avant de se rejeter sur nous, puis au bout de quelques secondes les conversations de certains ont reprit. Je portais mon regard inquiet sur le jeune homme.

    « ça va ? Tu n'as pas à t'excuser, tu n'as rien fait. Enchanté Uriel »

    Je lui présentais ma main pour qu'il la serre comme si c'était un rite de passager pour conclure les présentations.

    « Tu as été très courageux Uriel. Beaucoup aurait fléchi devant le regard et la posture imposante de cet homme. Que fais-tu dans la vie ? »

    Je supposais qu'il était étudiant mais peut-être que je me trompais après tout.
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MessageSujet: Re: Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Suivez la ligne ! [Pv : Aaron Blake] Icon_minitimeJeu 23 Juin - 7:24

    Il est vrai qu'Uriel ne se posait jamais vraiment la question. Tutoyer ou vouvoyer, à partir du moment où il s'adressait à quelqu'un qui avait l'air d'un jeune adulte, majeur ou non, Uriel employait respectueusement le vouvoiement comme une marque de politesse. Il ne cherchait pas, usuellement, à appuyer sur la vieillesse en recourant à cette façon de s'adresser. C'était, sans doute, ses origines françaises qui l'entrainaient à adopter un langage plus ampoulé pour vouvoyer en anglais. De par sa double nationalité, on remarquait qu'avec un certain recul la petite sonorité typiquement française qui animait ses mots.

    Quoiqu'il en soit, il y avait peut-être, aussi, un petit quelque chose chez Aaron. Une sensation étrange de l'ordre du ressentit uniquement qui avait conduit Uriel à s'adresser à lui avait un tel respect. Une craine, peut-être, de trop s'approcher et en même temps, une envie futile … Il fallait dire qu'il y avait une aura autour du jeune homme, une certaine prestance qui laissait penser que les études étaient révolues, qu'il y avait du sérieux derrière le personnage, des responsabilités déjà. Un métier, sans doute. Sa courtoisie et son sourire avaient, malgré un naturel désarmant, une toute petite once de professionnalisme.

    Puis ils avaient été interrompu par un ivrogne qui avait ravivé quelques uns des désagréables souvenirs d'Uriel. L'épreuve passée, Uriel ne s'en était toujours pas complètement remis, intérieurement. Il était toujours très difficile pour lui de chasser des souvenirs de son esprit. C'est donc après avoir laissé les regards aux alentours les quitter, et après avoir réprimé un petit frisson que le jeune homme se retourna vers son précédent interlocuteur, bien heureux de reprendre une conversation qui avait si bien commencée.

    « Oui, ça va aller .. je n'aime pas tellement me prendre la tête avec des ivrognes dès le matin mais je devrais m'en remettre, merci » Répondit Uriel.

    Aaron lui tendis la main. Pendant un instant, Uriel repensa machinalement au moment où il s'était habillé, de façon à s'assurer qu'il portait bien ses gants en tissu noir, chose sans quoi il risquait fortement de mettre un terme à sa charmante conversation avec Aaron. Puis, rassuré en partie, il tendit sa propre main pour aller à la rencontre de celle du jeune homme. Même sous son gants, il sentais la poigne ferme et délicate de son interlocuteur, et la chaleur qui semblait s'en dégager.

    « C'est moi qui suis ravi de faire ta connaissance, fut-ce dans un métro miteux ... » Déclara-t-il chaleureusement.

    Il le complimenta. Uriel, flatté, regarda ses pieds pendant quelques secondes. Il avait toujours un peu de mal à recevoir des compliments sans rougir s'il ne quittait pas les yeux de celui qui lui parlait. C'était un grand timide que le théâtre, pratiqué en activité semi-professionnelle en conservatoire, faisait guérir petit à petit. Mais il était toujours beaucoup plus évident de jouer un rôle que de mener sa propre vie. Qu'on donne un masque à l'homme pour qu'il dise la vérité …

    « J'étudie le droit et la psychologie … rien de très hors-norme ...» Dit-il pour répondre à la nouvelle question d'Aaron tout en ayant l'habitude de se dévaloriser. « Et toi, que fais-tu de beau ? Je te vois bien déjà travailler non ? » Demanda-t-il à son tour.

    C'est alors qu'il se rendit compte qu'il n'avait toujours pas lâché sa main. Détournant légèrement le regard, Uriel décida de desserrer sa prise, presque à contre-coeur. Décidément, cela faisait beaucoup d'émotion ce matin. De nouveau, un message de la société des transports prévint les voyageurs d'un arrêt momentané en pleine voie pour cause de problème technique. Uriel adressa un petit sourire à Aaron. Dans un coin de son esprit, il bénissait déjà les problèmes techniques quand ceux-ci l'amenait à d'agréables rencontres telles que celle-ci.
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